Compagnie faisan prend le “t”

Tasse de thé sur une table

Cette page est mal tenue, convenons-en. On va tenter de l’actualiser par des articles brefs et indicatifs sur les fabriques en cours et les spectacles en scène. Trois coproductions marquent cette rentrée qui nous incite à servir le “t” d’une compagnie, faisant compagnie aux projets des autres…

La tournée des printemps

Jet de livre par Jacques Bonnaffé

Le Printemps des Poètes a donc ouvert sa 17e édition ce vendredi 6 mars au soir, après quelques cabrioles radiophoniques, une soirée à Bouchemaine avec l’ami Léon, comédien du TNS, Léon le fils et Jacques le père, pour passer un relais sur les poèmes de l’insurrection poétique.

Veilleurs Mieux

Affiche « Je suis Mario »

Quelque chose à franchir, tout trop lourd maintenant. L’année qui s’ouvrait prolongeait bien sûr celle qui se fermait, nous semblions dans des logiques dispersées, mais prévisibles. On est moins dispersés… Tous happés par cette brutalité sommaire, nos corps alourdis réagissent dans l’émotion et dans un sursaut se souviennent qu’elle est l’arme des cons trop souvent, ceux qui crient vengeance et mort pour mort. La froideur doit s’exercer à doubler les cris, nos peurs ou nos chagrins nous ouvrir les yeux. On garde la fraternité, tout compte fait.

Concert-texte par Jacques Bonnaffé et Louis Sclavis à la Maison de la Poésie

Ludovic Janvier, portrait

Concertexte, jongleries, entre un acteur avide des mots, Jacques Bonnaffé, et un virtuose de la musique improvisée, créateur de souffle et de jazz, Louis Sclavis, pour une soirée consacrée à l’inclassable romancier, au poète et essayiste Ludovic Janvier. Promeneur en tous genres, il a obtenu le prix Goncourt de la nouvelle et publié deux essais remarqués sur son ami Samuel Beckett.

Bonne reprise dans la montée

Jacques Bonnaffé se repose sur une pile de livres

Ce n’est pas de s’y remettre qui fut difficile, puisque l’été s’est présenté sans coupure. Resté à Paris ces deux mois, j’ai agrémenté le quotidien d’un aller-retour Gennevilliers, à vélo – voir blog –, séjour en tribu de théâtre, option Carthage. Nous avons fait les guerres puniques avec mes camarades acteurs, quinze autour du général Sobel, bientôt vingt et trente avec l’appui de la technique et du staff officiel de ce club de vacances formidable, le T2G. Maintenant, les copains et les visiteurs me prennent pour Hannibal. Pas moi docteur, pas encore, mais j’essaie, c’est vrai, de me faire passer pour ce grand général – voir blog et articles. J’ai, entre-deux, pris la robe. Ce n’était pas des plus raisonnable au milieu de toutes ces histoires d’hommes, mais je n’ai pas résisté à l’offre qui m’était faite dans un autre club de vacances, chez Arte (pas la pizza, la chaîne télé), de jouer à Ainsi soient-ils saison 2, sous le costume et la mitre du père Poileau, j’ai adoré. Romain carthaginois et apostolique, un été bien rempli. Qui c’est qu’a dit qu’a plus de saison ?

Hannibal – Bernard Sobel, Christian Dietrich Grabbe, du 13 septembre au 4 octobre 2013 au Théâtre de Genevilliers

Anaïs Muller et Jacques Bonnaffé – photo Hervé Bellamy – Hannibal  / Bernard Sobel / Christian Dietrich Grabbe / du 13 septembre au 4 octobre 2013

Nous ne tomberons pas hors du monde
Nous sommes dedans une fois pour toutes

(Hannibal acte V scène 4)

Alors même qu’il vient de remporter une victoire peut-être décisive sur les Romains, Hannibal, chez Grabbe, sait que la défaite et la mort sont au bout de son chemin et dès ce moment il prépare sa sortie de scène, son suicide. Et pourtant cette conscience de l’échec quasi certain ne l’empêche pas de faire tout ce qu’il est humainement possible pour triompher…

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