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De l’encre à la Clarté, en suivant Philippe Jaccottet

Montage à quatre mains pour deux voix, Agnès Sourdillon et Jacques Bonnaffé.

Jaccottet n’est plus. Dans ses poèmes déjà s’insinuait l’absence. Parti plusieurs fois, sans attiser les adieux. Par discrétion naturelle, par devoir poétique, parti. Pour naître à la lumière, serrer l’univers entre pensées et poèmes. Remplacer la peur de la mort par l’émerveillement, l’écoute. Pas d’écologie, pas d’alarme, Jaccottet c’est un autre temps (destiné à apaiser le collapsologue énervé qui sommeille en chacun) il cherche l’au-delà dans l’ici-bas :  je passe je m’étonne et je ne peux en dire plus , dit-il dans Une pensée sous les nuages. Toute parole est disparition, envol ou regret. L’œuvre, une adresse aux esprits inscrite dans les rides de ce vieux chef amérindien exilé à Grignan, le regard cerclé posé sur les montagnes de la Drôme.

Dracula, lecture rock dans la veine de Bram Stocker

Lecture musicale dans le désir d’exposer le plus clairement les éléments terrifiants du roman. La tête fragile du spectateur étant sujette à tant d’interprétations, peu d’accessoires, ni capes noires ni bougies : l’hémoglobine est dans la chanson. Celle de Theo Hakola.

On parlera bien sûr du fameux comte dans son château des Carpates et de l’extension immobilière à laquelle il songe, nous sommes en 1890, émigré de Hongrie désireux d’étendre son empire dans l’Empire britannique, il vise Londres, cœur palpitant du capital. On parlera peu du jeune notaire Jonathan Harker, victime de l’hospitalité du comte. Mais de ses amies directes et, indirectes Mina et Lucy on parlera, pénétrant jusqu’à leur carnet intime. Des êtres nocturnes, oiseaux et autres souris volantes, nous parlerons, ainsi que des liaisons infectieuses qu’ils entretiennent. Donc, des soins innombrables, des docteurs, de leur bravoure et du sacrifice. On n’évitera pas la question des non-morts et de leur possible propagation jusqu’à nos jours. Des remèdes préconisés et d’un recours possible contre la catastrophe ; nous parlerons enfin. Sans fard et sans prothèse dentaire.

François Maspero, deux fois

Lecture par Jacques Bonnaffé

Sous la direction de Gilberte Tsaï, une lecture à Tremblay-en-France le 13 octobre, une autre lecture le 21 octobre à la Maison de la poésie en compagnie de Jean-Christophe Bailly.

Concert-texte par Jacques Bonnaffé et Louis Sclavis à la Maison de la Poésie

Ludovic Janvier, portrait

Concertexte, jongleries, entre un acteur avide des mots, Jacques Bonnaffé, et un virtuose de la musique improvisée, créateur de souffle et de jazz, Louis Sclavis, pour une soirée consacrée à l’inclassable romancier, au poète et essayiste Ludovic Janvier. Promeneur en tous genres, il a obtenu le prix Goncourt de la nouvelle et publié deux essais remarqués sur son ami Samuel Beckett.

Festival à voir & à manger au CENTQUATRE

Affiche de l’annonce du festival avec Jacques Bonnaffé – photo Brigitte de Malau

Le 18 mars de 17 h à 18 h. Allocutions de campagne pour une candidature Élitaire et Pomme de terre

Lecture à partir des textes de Jean-Pierre Verheggen, Jean-Bernard Pouy, Ronsard, Pierre Dac, Jules Mousseron, poète mineur à Denain, Ponge et Henri Cueco.

Que les choses soient entendues : pour le comédien Jacques Bonnaffé, cet exercice d’admiration du démonstrateur en épluchures est un boulot alimentaire. On sait comme ce personnage du camelot parfaitement adapté aux ambiances de foire-expo, vendeur de lames, moulinettes et rapes inoxydables a pu éveiller en nous des ardeurs culinaires. Et pourtant, on a si facilement passé sous silence des décennies d’épluchures ! L’heure n’est plus au tout-à-la-benne, elle est aux boniments !

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