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Spectacles

Les vieilles carettes

Jacques Bonnffé, assis sur sa carette C’est l’histoire d’un gars qui n’a plus d’histoire. Tout a brûlé, sauf peut-être ses souvenirs, du temps qu’il se baladait avec un barnum d’au moins quatorze baraques à frites…

L’Oral et hardi

Du 1er au 24 juin 2022 au Théâtre de la Bastille

Saoulés de discours, de points de vue, d’opinions, saoulés de stratégies, défaits des petites phrases, des réactions, des sondages, rincés de toutes les prises de paroles et malgré tout on remet ça, L’Oral et hardi — soigner le mal par le mal et avec l’apostrophe ! La logorrhée comme dépuratif, sans retenue. Administrer l’allocution poétique L’Oral et hardi dans tous les théâtres, en plusieurs doses et sous l’assistance respiratoire de Jean-Pierre Verheggen, monument, maître phénoménal de l’assonance et du jeu de mots, vrai-faux charlatan de la poésie : Embarquez-vous pour ne plus vous taire, hurle Verheggen dans les tourmentes. C’était d’un autre temps déjà, hérité des hyperboles gauchistes, et cette démesure-là nous rassure. L’excès ne nuit pas toujours.

De l’encre à la Clarté, en suivant Philippe Jaccottet

Montage à quatre mains pour deux voix, Agnès Sourdillon et Jacques Bonnaffé.

Jaccottet n’est plus. Dans ses poèmes déjà s’insinuait l’absence. Parti plusieurs fois, sans attiser les adieux. Par discrétion naturelle, par devoir poétique, parti. Pour naître à la lumière, serrer l’univers entre pensées et poèmes. Remplacer la peur de la mort par l’émerveillement, l’écoute. Pas d’écologie, pas d’alarme, Jaccottet c’est un autre temps (destiné à apaiser le collapsologue énervé qui sommeille en chacun) il cherche l’au-delà dans l’ici-bas :  je passe je m’étonne et je ne peux en dire plus , dit-il dans Une pensée sous les nuages. Toute parole est disparition, envol ou regret. L’œuvre, une adresse aux esprits inscrite dans les rides de ce vieux chef amérindien exilé à Grignan, le regard cerclé posé sur les montagnes de la Drôme.

Jazzer les mots

Louis Sclavis et sa clarinette

Concerts-textes de Jacques Bonnaffé et Louis Sclavis

Nous nous retrouvons et confectionnons notre concert sur place, partant de thèmes abordés précédemment, avec des airs neufs et de nouveaux textes. Nos montages ont emprunté à Verheggen à Valérie Rouzeau, à Queneau, à Jacques Darras, à Baudelaire, Gerhasim Lucas, Marceline Desbordes Valmore, Sédar Senghor, Jean-Bernard Pouy, Erri di Luca, Carlos Drummond de Andrade, Ludovic Janvier…

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