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Louis l’ouïe… Yeap yiiiip to Sclavis !
Chanter Louis pour en avoir plein la vue ! C'est tout Louis l’ouïe ! Les enfants l’appellent d’un bloc compact admiratif : Eh Louissssclavis ! Tous un beau jour, nous l’avons nommé Louiss' par erreur, comme un possible Amstrong des anches… Eh dis Louiss', Louis labsus clavier, Louis roi de l’oreille ! Un jeu de clés, son magique nom ! Sclavis c’est un peu comme clarinette en italien, clair et net ! Au final c’est juste Louis Sclavis, une tenue, un geste son jeu, son touché danse et ses yeux se marrent derrière le bec. Immobile, droit magnifique car tout bouge en fait et l’on se frotte les yeux, il donne une présence dingue à ce corps campé, car c’est le voir, Louis, qui compte et ressentir du coup très fort ce qui lui passe dans les doigts et par la forge des souffles.
Concert textes et danse au Triton, les Lilas-Paris le 28 avril à 21 h avec Germana CIVERA, danse ; Louis SCLAVIS, clarinette ; Jacques BONNAFFÉ, texte. Chers amis ! Venez-y !
Les tranches napolitaines…
Nous nous retrouvons et confectionnons un concert sur l’endroit. Repartant de thèmes abordés auparavant ou de nouveaux textes qui entraînent les têtes, cherchant des airs neufs. Louis est un musicien incomparable, cela semble surgir du sol et voler dans l’espace. C’était là avant lui, cela vibrait sans qu’on l’entende. Il ouvre un texte, il n’accompagne pas. Nous nous défions de l’illustration pataude, ne pas redire et surligner bien sûr. Juste élever, élever la voix et l’âme car c’est elle encore qui passe de l’anche au souffle-chant du clarinettiste. Certains jours d’autres copains sorciers, bande d’ancêtres jeunes, comme Lubat ou Texier, s’assemblent au travail. Ils tapent ensemble sur tout ce qui bouche. C’est autant de coups de grâce pour le maigre diseur, qui n’a plus qu’à se débattre en l’air et sans aile, seule issue : la transe… Napolitaine bien sûr, lorsqu’on repense à Louis. Une tarentule et ça vous emporte !
… écouter en soi l’inexprimable faire son bruit de souffles et d’images
— Avec Sam de Ludovic Janvier dans La mer à boire.
Guide pour les Lilas…
Louis appelle ça mettre des mots dans la musique, moi je pense qu’on fait de l’opérette sans le savoir. Ca tombe bien, Louis rêve d’en composer une, j'imagine un cauchemar bleu pervenche. Ca vient, nous le ferons ! N’irons pas jusqu’à Mexico, ne nous souviendrons pas d’Acapulco, notre voyage est un roman, comme l’écrivait Céline, il suffit de fermer les yeux, c’est de l’autre côté de la vie.
Nos haltes parlées-chantées nous ramènent à Prévert ou Nietzsche, Verheggen, Philipe Bordas, Blondin, Michaud, Baudelaire, Ludovic Janvier, Costas Axelos, Senghor ou Carlos Drummond de Andrade… Nous avons eu quelques destinations de rêve : Strasbourg, Les Lilas, Manosque inoubliable, Uzeste, Ivry, Montbéliard (sublime), Oloron-Sainte-Marie, Nîmes, Le Blanc-Mesnil, Avignon... j’en passe et des poivrées. Notre vie est un manège, l’amour un bouquet de violette, nous sommes des vagabonds, des marchands de bonheur… Néanmoins, avec nos thèmes tragiques au pays du sourire, nous jazzons, jazzons, sans fin nous jazzons. C’est épique et d’époque, nous essayons même de nous donner du mal, notre façon d’ évanouir les fatigues de la route et l’arrivée haute en surprise à l’auberge espagnole du cheval blanc (de toutes les Russies). Olé !
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