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Dédale(s), un spectacle musical
Faisant compagnie avec TaCTuS, l’ensemble de percussions rencontré à Lyon en 2010 lors un concert-texte aux Subsistances (une création Villa Gillet/TaCTuS) l’argument portait alors sur trois contes fantastiques de Maupassant. Cette fois-ci, en avant Bach ! Avec quatre musiciens de l’ensemble s’exerçant sur vibraphones, marimba, explorant mais aussi toutes les gammes de la percussion, passant par le corps, les samples et les machines, les baguettes, la voix… Les variations Goldberg de Bach sont à la base de ce nouveau spectacle, conduisant à des élucubrations philosophiques et contées sur la ville, ses dédales et nos égarements jusqu’aux villes rêvées. Ou invisibles… La ville comme un plan évoluant à l'infini, comme une part de nous-mêmes.
Quatre percussionnistes dialoguent avec le comédien Jacques Bonnaffé et allient musique et théâtre à travers une vision moderne et déstructurée de la forme, dans laquelle les artistes se confondent, se ressourcent et se perdent dans un labyrinthe urbain sans cesse en mouvement, dessiné scéniquement par les formes imposantes des claviers à percussion. Initié par Les villes invisibles, roman d’Italo Calvino, et basé sur le principe d’écriture de la variation, le spectacle propose des textes d’auteurs tels que Jean-Christophe Bailly, Victor Hugo, Jacques Roubaud, Georges Perec, Raymond Queneau, Henri Michaux, traitant du thème de la poétique des villes. L’écriture d’ensemble, issue du plateau, est signée Jacques Bonnaffé.
Les variations Goldberg, une des plus grandes réalisations musicales sur le ce principe de la variation, sont toutes construites sur un même schéma : un « socle » harmonique commun, énoncé par un aria somptueux et intime. Bach expose ici l’étendue de son génie, brossant des « portraits miniatures », apparemment tous différents, mais intimement liés les uns aux autres. Parfois intimistes, souvent flamboyantes, ces variations, ici revisitées de façon originale par Raphaël Aggery, sont autant de paysages traversés, autant de personnalités croisées au hasard des rues empruntées.
Dédale(s) s’est imposé comme titre et clé symbolique : explication de notre attrait pour les villes, nécessitant plans, reprises et commentaires, contes, rythmes et poèmes avant de finir par se joindre en concert. Une heure de pérégrinations musicales et poétiques. L’idée de la carte d’une ville complexe, changeante et toujours la même, correspond assez bien aux Variations Goldberg. Nous avons à guider l’imaginaire de chacun, provoquer plus qu’une écoute : une recréation de ville.
Jacques Bonnaffé
L’environnement urbain est parallèlement un lieu de rencontre, d’échanges, de richesse et de désolation, mais aussi un espace de démesure, de destruction, de renaissance, à l’intérieur duquel passé et futur sont intimement liés.
Que trouve-t-on sous la surface d’une ville ? Le centre est-il réellement à l’opposé des banlieues ? La musique de Bach et l’environnement urbain ont ceci en commun qu’ils sont tous deux ordonnés, rigoureux, riches d’une infinie diversité et font preuve d’une construction architecturale quasi mathématique où règne à la fois calme, harmonie, finesse, folie, le tout dans une grande effervescence. Jonglant entre marimbas, guitare électrique, vibraphones, street drum, basse électrique et quatuor vocal, les musiciens sont partie prenante dans ce voyage qui les conduira jusque dans un univers fantastique et futuriste.
Dédale(s)
Spectacle littéraire et musical ; production associée Compagnie faisan et TaCTuS.
- Mise en scène et comédien
- Jacques Bonnaffé
- Musique
- Raphaël Aggery
- Jean-Sébastien Bach
- Musique électronique
- Pierre Olympieff
- Création lumière, régie lumière
- Nicolas Marc
- Régie son
- Vincent Le Meur
- Musiciens
- Ensemble TaCTuS (Matthieu Benigno, YingYu Chang, Paul Changarnier, Pierre Olympieff)
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Dédale(s), dossier de presse | 1.02 Mo |