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Gazette

Depuis longtemps s'attarde cette envie de fabriquer une gazette : tenir bulletin de nos activités, c'est un peu comme de faire la météo le lendemain mais gardons bon espoir nous saurons bientôt annoncer l'avenir et le commenter en temps. J'aime la gazette, savez vous comment ?

Quand elle est bien faite… Avec du beurre dedans !

Oui, oh oui ! Ce beurre qu'on additionne aux épinards et qui vient remplir les caisses. De ce point de vue les nouvelles de la compagnie sont rassurantes et nous permettent de voguer quelques temps, c'est à dire d'assurer la marche administrative, Nicole y veille et passe au crible les moindres notes oubliées. Il y a du beurre, c'est à dire suffisamment de spectacles et de lectures pour alimenter la caisse et se dorer les plumes.

La gazette en regard des calendriers en cours, c'est rétrospectivement le récit des derniers mois en commençant par avril. La fin de cinq mois de tournée de Sous l'oeil d’Œdipe pièce de Joël Jouanneau, travail d'acteur et de troupe qui réveilla quelques inquiétudes bénéfiques : on ne trouve pas son jeu d'interprète en claquant des doigts comme voudrait le faire croire l'Oral et Hardi. Il y a de multiples modes de jeu, certains se trouvent par l'entrainement à la parole, d'autres par un entrainement progressif à la douleur, même si on ne souffre pas vraiment.

L'Oral toujours athlétique et Hardi, en tournée perpétuelle, comme la langue dont on nous disait enfant que c'était sept fois qu'il fallait la tourner, dans la bouche, avant de parler. L'Oral très assuré sur le plan de la mémoire depuis sa création à la Maison de la Poésie en décembre 2007, aura occupé cette saison 2009-2010. En reprise dès mars 2010 et jusqu'en début juin sans faiblir, puis de nouveau cet automne jusqu'à novembre, le spectacle reste opportun et apprécié quelque soit le format de la salle d'accueil. Des formes plus libres d'allocutions sont en train d'apparaître dans nos projets, avec un lien peut-être moins absolu à la poésie qui nous semble se débattre dans des langueurs esthétiques molles, tirant avec elle manifestations, images ou illustrateurs désolants. Fidélité à Jean-Pierre Verheggen poète énergumène, distance avec d'autres qui font de la poésie une maison de retraite où encadrer leur rêve de gloire. Cette écriture qui n'est pas de la prose peine à affronter notre actualité et ses tempêtes, ainsi qu'à répondre à la batterie de représentations journalistiques, photographiques, programmatiques qui nous entourent. Peut-être qu'en prose s'agite aussi de la poésie qu'il faut attraper, il en surgit au cours des lectures publiques, en ce moments très inspirées, voire billets à venir "La lecture".

À cette compagnie, l'envie de donner voix à toute écriture, ainsi qu'à la poésie parole. C'est inscrit au bas des statuts de la compagnie, faisan cartel en quelque sorte.