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Et si l'on fêtait le vélo ? À l'ancienne dans l'ambiance des petites courses mais aussi pour aujourd'hui, dans cette envie neuve de lui ouvrir des routes à travers le Nord et les Flandres.

Cyclos champions écovélos même combat ! Rendez-vous à Wazemmes le dimanche 9 mai ! Organisée par le festival de L'Entorse avec de nombreux partenaires, une arrivée spectacle à la Maison-Folie de Wazemmes. Le rendez-vous des clubs ou des promeneurs, ouvert aux piétons comme aux rouleurs : un Banquet de la sale défaite mettra le sport cycliste à l'honneur. Avec ce titre provocateur les premiers seront servis, à moins que les derniers « bons derniers » ne soient pas les derniers, comme on le dit, à lever le coude !

L'invitation, suivie par France Bleue Nord, serait de gagner Wazemmes en bicyclette, vélos VTT et tout engin pédaleur, en équipe ou individuels : un grand rassemblement festif, venus de toutes parts pour casser la croûte à l'arrivée et puis partager un spectacle musical et parlé dans le grandiose garage à Folies, la salle des fêtes de Wazemmes.

On l'aime on lui dit. Si on ne l'aime plus, on la ferme on prend sur soi, on tire, on pousse, on vitupère. Elle finira bien par nous remettre en jambes, la bicyclette.

Notes :

L’association l’Entorse est née de la volonté de décloisonner le monde de l’art et celui du sport. Deux mondes qui trop souvent s’ignorent, et se dressent parfois l’un contre l’autre.

Jacques Bonnnaffé a monté 54x13 récit cycliste de Jean-Bernard Pouy. Avec Xavier Lambours photographe, il a parcouru le Nord et le Pas-de-Calais à la poursuite des courses cyclistes, petites ou grandes. 54x13 est le monologue d'une étape du Tour dans la tête d'un jeune coureur Dunkerquois, porté à la scène musicalement avec un trompettiste de Jazz : Eric le Lann. C'était en 2001, cette reprise partielle est l'occasion de faire entendre des textes variés sur le vélo, entre chroniques enchantées et visions nouvelles.

Commentaires

Ouais, bonne idée que cette petite balade préliminaire en vélo. On gagne le droit à la fête à grandes coulées de sueur et à grandes goulées d'air. Rien de tel que l'effort commun, l'épreuve partagée pour se sentir soudés aux autres, pour se sentir en appetit de mots, de festin et d'amitié. On va se refaire les courses des « copains » de Jules Romains ? Avec cette petite brise qui vous traverse les cheveux comme un peigne aux dents espacées., comme si on avait la tête sous un robinet d'air Ou alors : quand j'étais jeune le soir avant de m'endormir je me voyais traversant une forêt à cheval mon meilleur ami à côté de moi . La bécane d'un homme ivre marche droit et les bécanes de deux hommes ivres marchent parallèle. Et faudrait quand même pas oublier Bourvil, la bicyclette c'est surtout fait pour draguer. Conseiller donc aux petites demoiselles de mettre la version jupette légère. Elles vont s'évanouir à la vue des mollets de coureurs, donc pas de pantalon avec ou sans pinces à vélo. Ok on va tous pédaler en choeur.

A lire dans le mouvement et l'effort du jeune coureur Dunkerquois Lillian Fauger en pleine échappée du Tour de France...............................................

"Une minute dix, Georges encore. Sa voix se mélange au bruit des moteurs. Une minute dix, ça faisait longtemps que j’avais pas pris autant. Avant, oui, dans les petites courses, les Flandres, en hiver, avec le père qui attendait dans la 504 d’occasion, la Peugeot, avec maman qui tricotait ou faisait du sport cérébral. Papa, il se garait toujours à cent mètres avant l’arrivée, sur le bas-côté. Comme ça, si j’abandonnais, personne pour me voir, il embarquait le vélo sur les sièges rabattus, à l’arrière, et maman m’enveloppait d’une couverture, me servait du café chaud, et on repartait en sens contraire sans rien dire, sans reproche. Ca va ? ils me faisaient simplement. Et c’était pareil le dimanche suivant. Et quand je gagnais, même chose, pas un mot de trop, ils souriaient un peu plus, c’était tout et c’était bien. A cette époque, souvent, j’avais une minute d’avance."

Mmmmerci pour vos premiers commentaires et ces petits signes avant le départ. J'espère pouvoir compter sur vos témoignages au cours de l'après-midi du 9 mai. Les souvenirs du vélo bien sûr, les bons moments,les copains à la Jules Romains mais aussi les déclarations, les rêves de chacun pour une nouvelle vision du vélo dans la circulation et les transports ( de joie bien évidemment). Militants et bons copains même adresse : Maison Folie de Wazemmes Lille, un vin d'honneur pour tous à l'arrivée et un spectacle ensuite dans la grande salle "le Banquet de la Sale défaite"....

Le vélo c'est le temps. Et la roue le cycle du temps. Et la roue c'est aussi la montre et le chronomètre. Des cercles encore... Le vélo, c'est la bataille incessante de deux cercles, la bagarre de trois cercles, avec le pédalier, et la guerre des cercles innombrables si l'on considère les pignons ! Le vélo c'est la lutte des rayons contre les aiguilles, le cercle contre le cercle, la course contre le temps, et le temps dans toutes ces acceptions, la course contre le beau et le mauvais temps, le ciel, le froid, le chaud, le vent qui pousse et celui qui ralentit, le soleil qui assomme ou assèche, la pluie qui rend le monde glissant. La course contre la montre, la grande boucle, les tours, tours de roue et tour de France, tour de reins et tour d'Italie; à tour de rôle et tour d'Espagne, et puisque tout est cyclique, tout est cyclisme et donc chacun doit se dire qu'un jour ce sera son tour. Et puisque le Tour c'est aussi le mouvement, c'est une révolution. Le coureur cycliste est un révolutionnaire. J-B Pouy (54x13)

Ce dimanche j'ai pu compléter l'équipe du "Banquet de la Sale défaite" de Musiciens virtuoses, de jeunes comédiennes Lilloises et de nostalgiques poètes de la bicyclette... Et puis un auteur essentiel, Philippe Bordas, ancien collaborateur de l'Equipe et auteur de "Forcené" aux éditions Fayard, cité et présent le 9 mai... De nombreux invités au programme................... Voici un souvenir de 54X13, une carte postale de JP Verheggen, poète Belge : Mon Cher Jacques... Je sors ébloui de ta performance (ou mèreformance eu égard à notre langue maternelle) - quel braquet ! Quels ahans papa maman ! Quel beau voyage monsieur Du Mollet ! Le merckxisme-léninisme ne le dira jamais assez merci pour les petites gens ! Corons, coureurs, même combat ! L'oeuvre au Nord comme disait la mère Yourcenar des collines noires ! Ton interprétation est magnifique. C'est du tout grand desesperanto lyrique. Bref je t'embrasse, cher poteau en ami... et admirateur

(courrier de Jean-Pierre après 54X13, spectacle cycliste.)

Bonnaffé : «on fera des faux commentaires sportifs»

CULTURE - En voilà deux qui font rêver. Le comédien Jacques Bonnaffé et Christian Palka, le journaliste sportif, voix de France Bleu Nord et ex-coureur cycliste, sur un même podium, c'est dimanche, pour la Quinzaine de l'Entorse. Nous, public, on arrive à vélo, devant la Maison folie de Wazemmes. Ils font le commentaire, on a hâte d'y être, c'est dehors, et gratuit. Et puis, à l'intérieur, la scène est une route, dans la salle -payante- Jacques Bonnaffé joue Le Banquet de la sale défaite, sur un texte de Jean-Bernard Pouy, avec comédiens, et musiciens. Il raconte.http://www.libelille.fr/saberan/2010/05/bonnaff%C3%A9-on-fera-des-faux-commentaires-sportifs.html

Une belle réunion sur plateaux, les invités comme Christian Palka, Philippe Bordas auteur et Vinciane Faber responsable de la circulation vélo pour Lille et puis les comédiens réunis qui ont été formidables, groupe formé d'ex EPSAD, école du Théatre du Nord, l'ami Laurent Benoît sin biau vélo et ses sacoches en cuir ed'viau, Marie Letellier qui fit danser le peloton les musiciens, des balaises comme on n'en trouve qu'en Jazz... La réalisation scénographique de Michel Vandestien , qui avait pour charge d'éviter l'aspect carnaval ou fanions bariolés, je lui avais demandé une atmosphère garage (à vélos) il nous a sorti une route pavée, parfaite, apte à toutes les rencontres à tous les espaces imaginables, une façon d'être dans la course et sur le bord en même temps. Sobre, dru.. comme on aime. Tout était au point, pas d'autres Entorse que l'absence des foules, difficulté de communiquer quand tant d'évènements se succèdent, entre sport et culture. Après avoir remercié tous les participants, reste à fêter le public présent, certains venus de loin, à vélo, les Douaisiens.. On va essayer de garder un petit film de tout ça. Merci à tous !

L'un d'entre les spectateurs de ce dimanche à Wazemmes m'en ayant fait la demande, le texte sonore et si prenant de Georges Dezeuze se trouve désormais sur le Blog de la Compagnie article "Après la Course" facile à joindre http://www.compagnie-faisan.org/blog/jacques-bonnaffe