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Le blog de Jacques Bonnaffé

« Faites avancer l'taiseux », un article pour « La Voix du Nord »

Jacques Bonnaffé, Dominique Sampiero et Jacques Francesini

Un billet d'humeur ne me rendra pas celui qu'une grève inattendue m'a brutalement dérobé. Evitons la voie duraille pour lui préférer une manifestation muette : je décide de faire grève des transports au cerveau, vous privant d'un récit ferroviaire haletant. Et pour en faire subir le désagrément à d'autres catégories, j'irai au buffet de la gare sans mon journal ordinaire, leur dire que je ne prends pas de café ce matin. Cha va trembler ficelle, croyez-me !

Succès faisan... Quand on aime à se montrer, autant l'écrire !

Un dossier de presse exceptionnel pour le petit nouveau catégorie précoce dans la rentrée spectacles. Après sa première ébauche en Avignon en Sujets à vif pour la SACD, Nature aime à se cacher aura fait le plein au Théâtre de la Bastille à Paris, plein d'affection et d'enthousiasme, même si ça ne paraît pas très modeste de l'écrire, ça ne serait pas très malin de s'en cacher par les temps qui courent, toujours trop vite. Nous espérons le reprendre souvent, en tournée et encore à Paris, au cours de l'année Rousseau qui s'ouvre et ensuite encore.

Nature aime à se cacher

Jambes - photo de répétition par Éric Pillot

Le Visible est le caché est un petit livre utile et précieux, son sujet n'est pas l'auto-fiction. On ne parle pas de moi, je n'est pas le sujet mais l'autre sauvagement. L'autre s'éloigne du je et son éloignement est le sujet. L'animal approché par Jean-Christophe Bailly s'échappe, hors d'une quelconque hominisation, il est d'un autre monde.

L'invitation au Fromage

Célébration du fromage, inspirée d’un sermon du Père Lelong sur le Maroilles. Ni banquet ni dîner-spectacle, plutôt une oraison ajoutant lectures et magique étude, alliance de trivialité et d’allusions savantes conduisant à la table ou tout au moins… à dégustation. Aux manettes, deux comédiens frères diseurs, Vincent Roca et Jacques Bonnaffé. Création faisan à la Charité sur Loire pour le festival du Mot les 3 et 4 juin…

Investis du fameux droit d’éventaire inhérent à tout bon festival du Mot, nous ne pouvions éviter le fromage avec ses appellations foisonnantes, parfois même incontrôlées. Lui vraimentdonnait matière, et bien au-delà (je crois aux forces de l’esprit répétait St Nectaire) il y aura, oui matière à réunir un bon plateau apte à contenter son publicdans cette Charité bien désordonnée. Vive l’Avarié, oui vive l’avariété ! Celle du bon fromage français pour éjouir les pète-secs, les bleus, les vieux panés, les blancs-becs ou les crémeuses, les gros puants, les croûtes fleuries,les persillés, les carrés,les plâtreux, les fourmes, les poisses, les coulantes et fondantes à cœur. Bref, toutes les composantes de l’armée des mots à l’exception des mots de cochons, qu’ils soient ou non de lait, puisqu’ils n’ont jamais pu donner dans le fromage, surtout maintenant avec ces batteries d’éleveurs qui les gavent ! Finalement, tout n’est pas si bon dans le cochon mais passons… Dans le fromage qui nous occupe, oui dans le fromage tout est ramage, rien n’est dommage, tout est hommage !

Le “retournement” et après ?

Cintres pour ainsi dire tête bêche

Des explications s'te plaît Jacques ! Trop d'annonces tue l'annonce.

La sonnette d'alarme a été tirée par min copain Jean-Claude du fan club de Condé-sur-Escaut. Il en est le fondateur et l'unique membre et je lui donne raison. Comment suivre ? Il est vrai qu'à cette période printanière ça s'accumule et la consultation de l'agenda Cie. faisan ne suffit pas…

Bonjour tendresse, mort de Jean Claude Darnal chanteur et créateur de l'hymne ravageur “Quand la mer monte, j'ai honte”

Les yeux de Jean-Claude Darnal

Petit signe en forme grande émotion, écrit comme sur la fuyante surface de quelque vitre embuée, c'est chouette aussi la tristesse et le froid... Cela permet de se souvenir, griffonner sur le paysage nos humeurs changeantes toujours prêtes à s'enthousiasmer du luxe passager d'un rayon d'or. Vaille que darde Darnal encore, dans nos têtes de gosses insatiables. Oui, se donner du coeur et chantonner J'ai honte avec le front haut, c'est pas donné au premier venu, fallait bien l'avoir un peu dans les nuages, la caboche ! Et le corps dans l'effort, on le dit aussi du Nord, car c'est en frottant à tout ce qui fait groupe que se hurle amoureusement ce blues baroque du J'ai honte.

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