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Nature aime à se cacher

Jambes - photo de répétition par Éric Pillot

Le Visible est le caché est un petit livre utile et précieux, son sujet n'est pas l'auto-fiction. On ne parle pas de moi, je n'est pas le sujet mais l'autre sauvagement. L'autre s'éloigne du je et son éloignement est le sujet. L'animal approché par Jean-Christophe Bailly s'échappe, hors d'une quelconque hominisation, il est d'un autre monde.

L'invitation au Fromage

Célébration du fromage, inspirée d’un sermon du Père Lelong sur le Maroilles. Ni banquet ni dîner-spectacle, plutôt une oraison ajoutant lectures et magique étude, alliance de trivialité et d’allusions savantes conduisant à la table ou tout au moins… à dégustation. Aux manettes, deux comédiens frères diseurs, Vincent Roca et Jacques Bonnaffé. Création faisan à la Charité sur Loire pour le festival du Mot les 3 et 4 juin…

Investis du fameux droit d’éventaire inhérent à tout bon festival du Mot, nous ne pouvions éviter le fromage avec ses appellations foisonnantes, parfois même incontrôlées. Lui vraimentdonnait matière, et bien au-delà (je crois aux forces de l’esprit répétait St Nectaire) il y aura, oui matière à réunir un bon plateau apte à contenter son publicdans cette Charité bien désordonnée. Vive l’Avarié, oui vive l’avariété ! Celle du bon fromage français pour éjouir les pète-secs, les bleus, les vieux panés, les blancs-becs ou les crémeuses, les gros puants, les croûtes fleuries,les persillés, les carrés,les plâtreux, les fourmes, les poisses, les coulantes et fondantes à cœur. Bref, toutes les composantes de l’armée des mots à l’exception des mots de cochons, qu’ils soient ou non de lait, puisqu’ils n’ont jamais pu donner dans le fromage, surtout maintenant avec ces batteries d’éleveurs qui les gavent ! Finalement, tout n’est pas si bon dans le cochon mais passons… Dans le fromage qui nous occupe, oui dans le fromage tout est ramage, rien n’est dommage, tout est hommage !

Le “retournement” et après ?

Cintres pour ainsi dire tête bêche

Des explications s'te plaît Jacques ! Trop d'annonces tue l'annonce.

La sonnette d'alarme a été tirée par min copain Jean-Claude du fan club de Condé-sur-Escaut. Il en est le fondateur et l'unique membre et je lui donne raison. Comment suivre ? Il est vrai qu'à cette période printanière ça s'accumule et la consultation de l'agenda Cie. faisan ne suffit pas…

Bonjour tendresse, mort de Jean Claude Darnal chanteur et créateur de l'hymne ravageur “Quand la mer monte, j'ai honte”

Les yeux de Jean-Claude Darnal

Petit signe en forme grande émotion, écrit comme sur la fuyante surface de quelque vitre embuée, c'est chouette aussi la tristesse et le froid... Cela permet de se souvenir, griffonner sur le paysage nos humeurs changeantes toujours prêtes à s'enthousiasmer du luxe passager d'un rayon d'or. Vaille que darde Darnal encore, dans nos têtes de gosses insatiables. Oui, se donner du coeur et chantonner J'ai honte avec le front haut, c'est pas donné au premier venu, fallait bien l'avoir un peu dans les nuages, la caboche ! Et le corps dans l'effort, on le dit aussi du Nord, car c'est en frottant à tout ce qui fait groupe que se hurle amoureusement ce blues baroque du J'ai honte.

L'Oral et Ardoises... Souvenirs libations.

Amphithéâtre ceinturé d'eau

Ce métier est un voyage. C'est en tous cas ce qui nous en ressort de plus chavirant, à travers l'espace comme à travers les mots. Quelquefois l'inconnue est la destination. Pouvais-je m'attendre à tant d'émotions lors de cette invitation de Jean-Marc Challoilleau, l'Hostréiconteur de l'île d'Oléron : un théâtre bâti de toutes pièces ré-intégrant les anciens pieux d'élevage de l'huitre, d'où son appellation Théatre des ardoises. Le texte ci dessous raconte l'épisode, et les mots d'affection en retour. C'est témoigner aussi qu'aujourd'hui une des batailles essentielles se joue-là et non entre Odéon et nominations, préservation des titres de gloire et compagnies j'en passe... Mais dans une action de terrain, un réel besoin de théâtre qu'il ne faut pas décevoir et qui s'impose comme lutte contre la culture gratuite ou le vide total instauré par nos modes économiques et les hypermarchés

Louis l’ouïe… Yeap yiiiip to Sclavis !

Les yeux de Jacques Bonnaffé, cadrés serrés

Chanter Louis pour en avoir plein la vue ! C'est tout Louis l’ouïe ! Les enfants l’appellent d’un bloc compact admiratif : Eh Louissssclavis ! Tous un beau jour, nous l’avons nommé Louiss' par erreur, comme un possible Amstrong des anches… Eh dis Louiss', Louis labsus clavier, Louis roi de l’oreille ! Un jeu de clés, son magique nom ! Sclavis c’est un peu comme clarinette en italien, clair et net ! Au final c’est juste Louis Sclavis, une tenue, un geste son jeu, son touché danse et ses yeux se marrent derrière le bec. Immobile, droit magnifique car tout bouge en fait et l’on se frotte les yeux, il donne une présence dingue à ce corps campé, car c’est le voir, Louis, qui compte et ressentir du coup très fort ce qui lui passe dans les doigts et par la forge des souffles.

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