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Réveiller les vivants — poème jazz
Du nouveau dans les bals : Sampiero-Bonnaffé-Texier, en tournée. Quatre en scène, comme les trois mousquetaires ; distribuer phrases et stances à la volée ; jazz ou poèmes ; probable que ça étourdisse…
C’est une histoire de ruissellement, vue par dedans, sous la drache… Pas à la fenêtre de Warren Buffett ou Bill Macron, mais sous la pluie des promesses, périssables ou dégoulinantes d’abandon. Pain perdu... Lui ne lâche rien, Dominique Sampiero consigne les larmes depuis longtemps, les silences et d’autres protestations muettes. Il parle des oubliés, pauvres cocus de l’histoire sociale, les fiers et jaunes. Ceux qui déconnent. Il faut insister, vraiment, sur l’origine des vagues, en dehors de la colère, en deçà des ressentiments, il y a des protestations d’amours, brutes, des décharges de caresses et d’ordure. Des trucs qu’on ne peut pas commenter… laisse tomber. Sampiero a persisté, pas le choix, d’autres ont déserté, lui, il est aux premières loges de ce ruissellement des douleurs, là-bas. Mi je le connais du Nord et j’en pince pour le rire : ajouter du festif à ces pleurs. Avec Dominique, ce sera toujours ducasse. Rejoindre Texier — Henri père et Sébastien fils — c’est ruisseler de splendeur sans devoir rien à personne ! Au ciel… Renouer aussi aux univers de Bertrand Tavernier cinéaste de Ça commence aujourd’hui et Holy Lolla, ainsi qu’aux expériences réalisées tous quatre, il y quelques années avec La Comète, à Châlons-en-Champagne.
Il y a un grand monde, qui perle de sueur et d’âme, autour de ces poèmes et c’est leur réalisation en scène, sous le magique Texier duo qui en fait de la poésie, publique, énergique, à faire entendre et circuler !
Dernièrement, Dominique Sampiero a beaucoup produit, me tenant au courant, toujours. Un univers poétique évolutif, usant de moyens multiples, partant aussi de témoignages. Sa présence compte, elle dit aussi l’écart qui s’est creusé en littérature entre les people et le peuple.