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Retour d'été, lectures jazz, festivals, danse, théâtres et autres rivières

C'est déjà demain la veille.

Des détails, s'il vous plaît ! Nous aimerions connaître les dernières péripéties, le bilan compagnie, vos projets… Où ça va ? Bien merci, mais encore… Une flopée d'interventions derrière nous, si fournie qu'entrer dans le détail nous noierait. Essayons les généralités, voulez-bien ? Par exemple signaler un nouveau spectacle entamé avec Avignon et continué en septembre à la Bastille. Et puis tout un lot de lectures ou concerts enchainés depuis mai, et aussi une installation sonore poétique fait-maison diffusant des textes en pleine nature, et encore, oui, des nouveautés mi-performance mi-collection. Un tableau chargé…

A voir trente six faisans, de toutes les couleurs, mais toutes ralliées au même thème rousseauiste (et ho !) comme annoncé à cette même place précédemment. L'horizon se voit teinté de Rousseau. Le Jean-Jacques hein ! Pas le douanier, pas l'Émile, Paul ou Victor, non ! Le poignant philosophe français, auteur du Discours sur l'origine de l'inégalité, mal vu du Président des petites phrases, L’environnement, ça commence à bien faire ! et de quelques autres. Ce qui ne va pas adoucir J-J malgré ses trois cents piges au compteur le 28 juin 2012, cancer ascendant Suisse, pas commode. Nature aime à se cacher en ouverture, c'est un texte de Jean-Christophe Bailly dansé avec Jonas Chéreau, code Rousseau respecté. Cette installation sonore sur les rivières – investissement conséquent de la compagnie et gros travail réalisé avec Éric Da Graça Neves –, installation qui voyagera et évoluera avec des additifs Rousseau. Il y a aussi en nouveauté spectacles un duo avec Vincent Roca, célébration du fromage que nous comptons bien reprendre.

Il faudrait revenir sur les détails, évoquer ces derniers mois, les lectures de Jack Kérouac Sur la Route crée avec Théo Hakola aux Correspondances de Manosque et repris plusieurs fois, lectures de Faust au musée Delacroix, Costa Axelos librairie Tschann à Montparnasse, René Guy Cadou à Rochefort sur Loire, Forcenés avec Louis Sclavis pour Avignon-France-Culture – nous sommes désormais les indispensables du service sport de Culture –, l'inauguration joyeuse du Théâtre du Familistère de Guise aussi, et terminer sur un gros plan prolongé D'un retournement l'autre pièce de Frédéric Lordon créée en lecture au 104 pour Paris en toutes lettres, choc partagé avec Denis Podalydès, Christian Bénedetti, Patrice Bornand et Francis Leplay, et surtout un public enthousiaste pour ne pas dire déchainé. Forcément. On y démontait les événements de la crise de 2008, les subprimes, le dérapage sans fond des banques et l'appel à l'aide du tout-libéral à l'État.


Les Matins - Frédéric Lordon par franceculture

La scène console, conforte ou mobilise. Un rejet de plus en plus massif s'exprime dans les rues, au-delà des frontières, sur cette menace de l'argent, les dégâts atomiques de l'économie spéculative. On voudrait retrouver matière à espérer, texture à nos vies, et raison.