Réveiller les Vivants !

Un mot qui dirait que Dominique Sampiero, cet auteur, un soir en scène avec misotte, avec Texier, Henri Texier père et Sébastien Texier fils Jazz contrebasse et Jazz clarinettes & saxo Ce Dominique là Nous ramène à quelque chose qu’on n'aurait pas espéré avant les insurrections populaires récentes (nommées aussi mouvement des Gilets Jaunes et se manifestant par une efflorescence humaine des Ronds-Point) . Un regain de paroles aux carrefours et sur scène un propos poétique indispensable, essentiel.

Dominique Sampiero donne voix à l’oublié, l’imperceptible, au péri-périurbain. Sampiero enchante des lieux qui semblent assez moches, inintéressants ( lâché comme ça sans réfléchir...) pas très bleus, vides et vastes, des endroits des vies un peu dans la merde, la merde sociale toujours, la merde du pas de chance. Des lieux sans monument sans cocotier, rien à casser !
Il marche dans la nature telle qu’elle est, il la voit. Dans ses champs, ses matins de brume, ses pertes de vue, il l’exalte dans sa réalité. Une terre, sans transcendance et sans mépris, il fait son vrai boulot de poète, nommer les choses, la vérité, pas des formules, pas les envolées messianiques auxquelles on a souvent droit ces temps-ci, au secours les mélanges !

Son soucis, notre objet en scène ? Créer une forme d’écoute, un peu de confiance. Pour tenir parole, au moins, transmettre sa force, transmettre ces mots repris des vivants, respirer ses images. C’est ce que nous cherchons en musique, là où il y a des poésies qui prennent le seuil et sortent à l’air libre.

Elles sont nécessaires, histoire de redonner un peu de sens à nos lieux de théâtre. Elles ne font pas de théâtre, no legend !

Une littérature terriblement humaine, un processus de création N’éliminant pas la tristesse mais la sublimant Rejetant les mots ostentatoires et publicitaires, les colifichets de l’expression.