faisan le point, lettre d’information

le dernier saxo de Jean Lepinasse

Compagnie faisan, hommage à Jean Lespinasse notre maitre Web, disparu le 1er Aout 2024. Et reprise des nouvelles, après une longue période de cale sèche. La Cie faisan roucoule toujours !

Navire Avenir, premier navire européen de sauvetage en haute mer

Navire Avenir, représentation 3D

Cie faisan est soutien de cette vaste opération, vous invitant à nous suivre et construire votre propre histoire à la suite de Jacques Bonnaffé.

Engagé par la force des choses, écrit-il, pris dans le mouvement, impliqué dans une construction collective au récit inhabituel et captivant, je cherche d’autres personnes qui, à leur tour, auraient envie de convaincre des personnes. L’objet fédérateur est concret : un navire. Et l’ambition folle : bateau de sauvetage en haute mer, européen, dessiné, réfléchi, élaboré en concertation avec les sauveteurs, les rescapés, les médecins de bord et soignants des hôpitaux de Marseille, les cuisiniers, les personnels de navigation mais aussi des juristes, des chercheurs, des étudiants, des philosophes, des architectes…

Frontalier en tournée

Après sa création à Luxembourg et la reprise à Avignon, Frontalier de Jean Portante est en tournée, parfois sous forme d'une lecture performante.

Meilleurs vœux 2023

23 déjà ? On dirait que ça presse apparemment ! Vite vite, que ce 23 nous porte chance alors ! Qu’il suffise de le répéter trois fois, 23, 23, c’est deux, c’est trois… tout ce qu’il y a d’étroit, nourri d’effrois comme il se doit, en plein dans le deux mille, histoire de jeter un froid (qui serait de raison), avec de la neige, oui, celle d’antan oui, dans ce paisible poème dont le titre est La neige.

Sur nous, surtout, ne pas doubler l’isolation, restons passoires longtemps, vous et moi, thermiques ensemble, oui.

L’Oral et hardi

Du 1er au 24 juin 2022 au Théâtre de la Bastille

Saoulés de discours, de points de vue, d’opinions, saoulés de stratégies, défaits des petites phrases, des réactions, des sondages, rincés de toutes les prises de paroles et malgré tout on remet ça, L’Oral et hardi — soigner le mal par le mal et avec l’apostrophe ! La logorrhée comme dépuratif, sans retenue. Administrer l’allocution poétique L’Oral et hardi dans tous les théâtres, en plusieurs doses et sous l’assistance respiratoire de Jean-Pierre Verheggen, monument, maître phénoménal de l’assonance et du jeu de mots, vrai-faux charlatan de la poésie : Embarquez-vous pour ne plus vous taire, hurle Verheggen dans les tourmentes. C’était d’un autre temps déjà, hérité des hyperboles gauchistes, et cette démesure-là nous rassure. L’excès ne nuit pas toujours.

De l’encre à la Clarté, en suivant Philippe Jaccottet

Montage à quatre mains pour deux voix, Agnès Sourdillon et Jacques Bonnaffé.

Jaccottet n’est plus. Dans ses poèmes déjà s’insinuait l’absence. Parti plusieurs fois, sans attiser les adieux. Par discrétion naturelle, par devoir poétique, parti. Pour naître à la lumière, serrer l’univers entre pensées et poèmes. Remplacer la peur de la mort par l’émerveillement, l’écoute. Pas d’écologie, pas d’alarme, Jaccottet c’est un autre temps (destiné à apaiser le collapsologue énervé qui sommeille en chacun) il cherche l’au-delà dans l’ici-bas :  je passe je m’étonne et je ne peux en dire plus , dit-il dans Une pensée sous les nuages. Toute parole est disparition, envol ou regret. L’œuvre, une adresse aux esprits inscrite dans les rides de ce vieux chef amérindien exilé à Grignan, le regard cerclé posé sur les montagnes de la Drôme.

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