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JOIES DU DÉDALISME

Nous nous sommes réjouis des bonnes impressions produites par "Dédale (s) » et de sa progression furieuse à Sète. Il reste à la revendiquer au delà des bons retours de nos spectateurs. Point de départ du montage : les Villes Invisibles, l'admirable roman de Calvino. Ouvrant às déambulations scéniques dans l’idée de la ville. Entre cartes topographiques et partitions musicales de J.S Bach, entre banlieues, cuisine lyonnaise et cœur patrimonial de la cité, entre promesses municipales et égouts surchargés (aux consonances hugoliennes, l’égout et les couleurs...) entre effroi et envies, s'établit notre désir de parler de la ville de demain.

A Sète nous étions, sous l’impulsion ou l'infusion directe d’Hervé di Rosa (du musée internationale des arts modestes ou Miam, cet émoi sètois). Et par la palette déchaînée d’Olivier Garouste, le spectacle s’est mis à pleuvoir d’images, c’était un risque, un pari... ce fut une sorte de bénédiction. Un récit mouvant, un opéra Tactus, une mer d’émotions mal sanglées, agitée par un capitaine récup’ Jac as du recyclage et des beaux textes sus, un tremblement de percussions et de poèmes, de projections, de progressions et d’objections à la tristesse. Réglé ici-bas par une poignée de grands musiciens, juste très grands. Comme des super-héros dans un ciel parcouru d’avions… Au-dessus.

Il convenait de le redire en bouclant ce semestre, et de remercier tous ceux du théâtre de Sète et des amis Lyonnais, de la diaspora parisienne et des lointains bretons, et aussi des âmes italiennes qui ont fait cette réussite. Et ferons, nous l’espérons, ses futurs voyages.

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