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« Vie de Joseph Roulin », adapté de Pierre Michon
Lecture-spectacle qui fut au départ une commande faite à la compagnie par Marc Feld pour Compiègne. Depuis ce jour du 4 décembre 2021, les propositions de reprises s’agitent à l’horizon.
Pourquoi ce livre ?
Façon d’approcher par la beauté des mots cette fascination pour Van Gogh, si universellement partagée. Le récit arlésien de Pierre Michon dynamite la simple reconstitution d’époque et tournoie malicieusement au-dessus des buildings de Boston aujourd’hui. On voit l’avenir prodigieux de la série des portraits du célèbre employé des Postes qui fut compagnon du peintre, quelques mois à Arles, et de cette famille Roulin secourable, aux idéaux républicains non rétamés.
Joseph Roulin portait une grande barbe en fer de bêche, riche à peindre, toute une forêt ; il chantait de très vieux et navrés chants de nourrice, des refrains de gabier ; des Marseillaises ; il avait l’air d’un Russe, mais Van Gogh ne précise pas si c’était moujik ou barine : et les portraits restent indécis sur ce point, eux aussi.
Pas tout à fait une lecture, mais plutôt l’histoire en épisodes de deux amis qui se retrouvent pour mettre en voix, mettre en souffle, les derniers jours de Van Gogh ou plus précisément la Vie de Joseph Roulin ce grandiose texte de Pierre Michon. Récit d’une belle relation d’amitié entre le facteur d’Arles et un peintre inconnu qui réalisa la série des portraits illustres de la famille Roulin, aujourd’hui exposés au musée des Beaux-arts de Boston. Apologie d’un illustre tableau, sans méconnaitre sa valeur d’échange. Ou comment Roulin céda son Van Gogh à un inconnu, collectionneur de passage…
- un comédien, Jacques Bonnaffé ;
- un musicien et compositeur, Andre Feydy à la trompette.